La précarité étudiante n’est pas une fatalité

Le syndicat étudiant l’UNEF, a publié une étude sur le coût de la vie étudiante. Celui-ci a
augmenté de plus de 3% par rapport à l’année dernière. Le loyer est une nouvelle fois en
augmentation et reste de loin le premier poste de dépense des étudiantes et étudiants,
représentant près de 70% de leur budget. Vient ensuite la nourriture, où le manque de
moyen force certaine et certain à se tourner vers des organismes de distributions
alimentaires. Cette année, viennent également s’ajouter les frais liés à l’achat des
masques.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le coût de la vie étudiante ne cesse de croître. En
seulement trois ans celui-ci a augmenté de plus de 8%.
Cette augmentation s’explique par le désengagement de l’Etat dans la vie étudiante. Entre
la diminution des APL mise en place dès l’été 2017, le manque d’investissement dans le
CROUS, le refus d’encadrer les loyers, le gouvernement est pleinement responsable de
cette situation. Depuis les mobilisations étudiantes de novembre dernier, l’exécutif s’est
contenté de mettre en place des mesures sporadiques versées au compte-goutte.
Avec la crise économique, la situation risque de s’aggraver. En effet, des milliers de jeunes
ont été privé d’un emploi et donc d’un revenu durant l’été. Alors que 20% des étudiantes
et étudiants vivent sous le seuil de pauvreté et qu’un sur deux est obligé de se salarier
pour financer ses études, cette absence de revenus estivaux risque d’amplifier la précarité
étudiante pour l’année à venir.
Face à cette hausse de la précarité étudiante, le CROUS et le système de bourse sont
incapables de répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants. L’absence de
réaction du gouvernement est alarmante.
La précarité étudiante n’est pas une fatalité ! Afin que l’éducation soit accessible à toutes
et tous, le MJCF demande :
● La gratuité totale des formations, y compris du matériel demandé
● La création d’un revenu étudiant qui soit fixé au dessus du seuil de pauvreté
● L’investissement massif dans les services du CROUS (résidences universitaires,
restaurants U…)